La deuxième émigration en Abyssinie

Cheikh Safiyyu Ar-Rahman Al Mubârakfuri (RahimAllah)

 

…Les Qouraichites s’acharnèrent sur les émigrants et les autres musulmans que leurs propres clans tribaux attaquaient aussi. Il leur était difficile d’admettre la nouvelle selon laquelle de Négus avait bien reçu et traité les émigrants. Face à cette situation, le Messager d’Allah (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) ne put s’empêcher de demander à ses compagnons de retourner en Abyssinie. Cette deuxième émigration était plus dure que la première car les Qouraichites s’y attendaient et tenaient à la faire échouer. Cependant les musulmans étaient plus rapides. Allah leur ayant facilité le voyage, ils parvinrent en Abyssinie avant de se faire rattraper. Cette fois la délégation comportait 83 hommes si l’on compte ‘Ammâr (dont on doute de l’émigration) et 18 ou 19 femmes.

Le complot des Qouraichites contre les musulmans émigrés en Abyssinie

Les associateurs tenaient coûte que coûte à empêcher les émigrés de trouver un refuge pour eux-mêmes et pour leur religion. Aussi, choisirent-ils deux hommes robustes et intelligents à savoir ‘Amr ibn al’As et ‘Abdoullah ibn abi Rabî’a avant leur conversion à l’Islam qu’ils envoyèrent, chargés des cadeaux les plus précieux, auprès du Négus et de ses patriarches. Les deux hommes, munis des cadeaux, arrivèrent chez les patriarches auxquels ils fournirent des arguments en faveur de l’expulsion des musulmans et, après que ceux-ci furent d’accord de proposer au Négus de les expulser, ils rencontrèrent le Négus même à qui ils offrirent les cadeaux et parlèrent en ces termes:

(suite…)

Continuer la lectureLa deuxième émigration en Abyssinie

Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) à Ta-if

Cheikh Safiyyu Ar-Rahman Al Mubârakfuri (RahimAllah)

 

Au mois de Chawwâl de l’an 10 de la prophétie (fin mai ou début juin 619 G., le prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui), en compagnie de son esclave affranchi Zayd ibn Hârithah et marchant à pieds aller et retour, se rendit à Tâif, localité située à environ 111 km de la Mecque. Il appelait à l’Islam les tribus qu’il croisait sur son chemin mais aucune ne lui répondit. Arrivé à Tâif, il choisit trois frères parmi les chefs de la tribu des Tâifiens à savoir Abd Yâlil, Masaoud et Habib les trois enfants de Amr ibn Omair Ath-Thakafi. il s’installa parmi eux, les appela à Allah et à assister l’Islam. Le premier dit qu’il allait déchirer le voile de la Kaaba si Allah l’avait envoyé. Le deuxième dit: «Allah n’a-t-il pas trouvé un autre messager que toi?». Le troisième dit: «Par Allah, je ne te parlerai jamais. Si tu étais un Messager tu n’aurais pas besoin que je te réponde par la parole. Si tu mentais contre Allah, il ne conviendrait pas que je te parle». Sur ces mots, le Messager d’Allah (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) se leva et leur dit: «Puisque vous refusez, taisez-vous à mon sujet». 

Le prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) séjourna pendant dix jours parmi les gens de Tâif. Au cours d’une telle période, son appel n’épargna aucun des notables de la localité. 

Ceux-ci lui répondirent: «Sors de notre pays!». Ils incitèrent contre lui les sots et les stupides. Au moment où le prophète (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) allait sortir, les sots et les esclaves le suivirent, l’injuriant et lui criant dessus au point d’ameuter les gens autour de lui. Organisés en deux rangs, ils se mirent tous à lui jeter des pierres et à lui adresser des grossièretés. Ils lui jetèrent des pierres aux tendons au point que ses chaussures fussent teintées de sang. Zayd ibn Hârithha s’offrait en bouclier pour le protéger mais fut blessé à la tête. Les sots et les stupides ne cessèrent de le suivre et de l’acculer au point de le contraindre à aller vers un jardin appartenant à Otba et à Chayba les deux enfants de Rabîa à 5,5 km de Tâif. Après que le Messager d’Allah (Prière et bénédiction d’Allah sur lui) se fût réfugié dans ce jardin, les gens s’en retournèrent. Alors, il alla jusqu’à un cep de vigne et s’asseya à son ombre, adossé à un mur. 

(suite…)

Continuer la lectureLe Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) à Ta-if

La mort de l’Envoyé d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam)

Ibn Qudâma al-Maqdissî (rahimahullâh)

Sache que, l’Envoyé d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) représente le modèle parfait. Et il est bien connu que de toutes les créatures, il n’y a pas un être qui soit plus aimé que lui par Allâh (Subhânahu wa ta’âla). Pourtant Allâh – Subhânahu wa ta’âla – n’a pas retardé le terme de sa vie.

Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) « A subi les affres de la mort très durement ».

Al-Bukhârî rapporte dans son sahîh, d’après ’Aisha [rah] : « L’Envoyé d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam) avait près de lui une outre contenant de l’eau. Il se mit à introduire sa main dans l’eau et à essuyer son visage en disant : « Il n’y de Dieu qu’Allâh. La mort a ses affres. »

De même, il est rapporté dans le sahîh d’al-Bukhârî, d’après le hadîth transmis par Anas : « Au momment de son agonie, le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) fut très éprouvé. Sa fille Fâtima se mit à dire : quel malheur, O père ! Il lui dit : plus d’épreuve pour ton père après ce jour. »

(suite…)

Continuer la lectureLa mort de l’Envoyé d’Allâh (sallallahu ’alayhi wa sallam)

La lumière [Nûr] du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam)

Al-Lajnah Ad-Dâ-ima lil-Bouhouth Al-’Ilmiyyah wal-Iftâ

 

Le Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam) possède une lumière [al-nûr] qui consiste dans le message et la direction grâce à laquelle Allâh a guidé la conscience de Ses serviteurs qu’Il a voulu guider. Et il n’y a point de doute que la lumière du message et de la direction provient d’Allâh.
Allâh – Ta’âla – dit à ce propos :

« Et c’est ainsi que Nous t’avons révélé un esprit [le Qor’ân] provenant de Notre ordre. Tu n’avais aucune connaissance du Livre ni de la foi ; mais Nous en avons fait une lumière par laquelle Nous guidons qui Nous voulons parmi Nos serviteurs. Et en vérité tu guides vers un chemin droit »

(suite…)

Continuer la lectureLa lumière [Nûr] du Prophète (sallallahu ’alayhi wa sallam)

L’avenement de la Prophétie et de la mission

Cheikh Safiyyu Ar-Rahman Al Mubârakfuri (RahimAllah)

 

Dans la grotte de Hirâ

Aux environs de la quarantaine, le prophète (que la prière et la paix d’Allah soient sur lui)  constata que ses méditations antérieures avaient élargi le fossé entre lui et son peuple et préféra la solitude. Muni de vivre et d’eau, il se rendait à la grotte de Hira, dans la montagne de la lumière ( Jabel An-Nour) située à peu près à 4 km de la Mecque.

Il s’agit d’une grotte agréable de 4 coudées de long et de 1.75 coudées de large. Il y passait le mois de Ramadan, nourrissait les pauvres qui les rejoignaient, passait son temps à l’adoration et à la réflexion sur la puissance créatrice qu’ils cachaient.

L’associationnisme absurde et les représentations inconsistantes de son peuple ne le rassuraient pas.

Cependant, il ne disposait ni d’une voie claire, ni d’une méthode définie, ni d’une démarche orientée pouvant lui apporter dans ce sens quiétude et satisfaction.

Son choix de la solitude était un aspect de la guidance d’allah à son égard, guidance destinée à le détacher des préoccupations d’ordre terrestre, du tumulte de la vie, des petites considérations dont les gens meublaient leur vie, aux fins de le préparer à la grande affaire qui l’attendait.

(suite…)

Continuer la lectureL’avenement de la Prophétie et de la mission

Fin du contenu

Aucune page supplémentaire à charger