Tiré du livre d’enseignement de l’université islamique de Médine (quatrième niveau / matière “la lecture”
Traduit par Abdelmalik Abou Adam Al-Fransi – 19/02/1427 – Joubail – Arabie Saoudite
Les gens formaient une seule communauté et leur religion était en toute droiture sous le califat de Abou Bakr A-siddiq et sous celui de Omar Al-farouq qu`Allah les agrée. Puis, lorsque la porte fut brisée, celle qui fait barrage aux dissensions comme nous en a informé le prophète صلى الله عليه وسلم [1] , que la paix et le salut d`Allah soient sur lui, les meneurs du mal firent surface et l`unité (de la parole des musulmans) se scinda.
Les groupes égarés apparurent, ceux qui accusèrent les compagnons et autres d`apostasie, jusqu`à que vint le calife Al-Ma.moune – il était très intelligent et un des gens de la science spéculative (`ilm al-kalam) – il demanda qu`on lui apporte les livres des anciens [2] et fit traduire, à tout bout de champ, la sagesse grec en langue Arabe [3] .
Un groupe des Moutazilites (Al-mou`tazila) eurent une emprise totale sur lui, ils le firent dévier de la voie droite, celle de la vérité, à celle du faux, ils lui embellirent leur croyance en ce qui concerne la création du coran [4] (Khalq al-Quor.ane) et le fait de nier les attributs d`Allah, exalté soit-il. La situation fut elle et alla si loin, qu`il (le calife) obligea toute la communauté musulmane à croire à la création du coran, les savants furent donc mis à l`épreuve sur ce sujet.
Il faut savoir qu`il n`y avait pas auparavant, parmi les califes de Bani Oumeya et Bani `Abass, un seul qui ne fut pas sur la voie des pieux prédécesseurs (salaf salih).
Al-Mou`tassim fut alors investi du califat, l`imam Ahmed et Mohammed Ibn Nouh furent renvoyés à Bagdad, Mohammed Ibn Nouh décéda en route, l`imam Ahmed pria sur lui. A peine arrivé à Bagdad qu’il fut emprisonné d`une durée de plus de trente mois.
“Que dis tu sur le coran ? ”
L`imam Ahmed dit alors : “Le coran est de la science d`Allah, et celui qui prétend que la science d`Allah est créée devient un mécréant”.
Ils (les innovateurs) dirent alors : “Ô commandeur des croyants, il t`a rendu mécréant et nous a rendu mécréant”, il ne fit pas attention à cela et commença à parler avec celui-là et de le réfuter, et de parler avec celui-là et de le réfuter, et lorsqu’ils arrivèrent à bout de leurs arguments, Al-Mou`tassim lui dit : “Malheur à toi Ahmed, que dis-tu ?”
Il dit alors : “donnez moi une preuve du livre d`Allah et de la sunna du prophète, que la paix et le salut d`Allah soient sur lui, afin que je puisse dire ainsi.
Ibn Abi Douad lui dit alors (à Ahmed) : “Et toi tu dis seulement cela et cela !”
Il répliqua alors ; “Ne se dresse t-il pas l`islam sur ces deux choses (Le coran et la sunna) ?”
Durant l`interrogatoire et le débat, le calife fit preuve d`amabilité envers lui et il disait : ” Ô Ahmed, réponds moi de cela, afin que je te place parmi mes privilégiés et je détache tes chaînes de mes propres mains”. Il (Ahmed) disait alors : “Ô commandeur des croyants, donnez moi une preuve du livre d`Allah et de la sunna du prophète, que la paix et le salut d`Allah soient sur lui, afin que je réponde à ce qu’il m`appelle”.
A ce moment, le calife fut pris de colère, puis dit : “Prenez-le, traînez-le et fouettez-le !”. les bourreaux furent amenés, l’un d’eux le frappa de deux coups de fouet, Al-Mou`tassim lui dit alors : “Appuie (ta frappe), qu`Allah coupe ta main !” l’autre se présenta et le fouetta de deux coups, puis l’autre de même jusqu`à qu`il perdit totalement connaissance. Le calife eut peur de cela et ordonna qu’on le laisse repartir auprès de sa famille. Il fut frappé d`une trentaine de coup de fouet, et ces coups furent d`une grande violence.
Puis il se clôtura dans sa maison et s`abstint de tout enseignement. Il resta ainsi jusqu’à la mort du calife Al-Mou`tassim. Al-Wafiq, son fils, fut investi du calife, il refit apparaître cette même épreuve et fit preuve de dureté envers les gens de Bagdad et envoya à l’imam Ahmed une lettre lui disant de ne pas habiter en ville ou aux alentours. L’imam Ahmed se cacha le reste de la vie du calife Al-Wafiq jusqu`à qu`il décéda. Puis, lorsque Al-Moutawakil pris la place de calife, la joie s’empara des gens car le calife était un homme qui aimait la sunna et ses gens, il mis fin à cette épreuve et écrit à l`horizon que personne ne parle plus de la parole de la création du coran.
Nous dire à Houdhaifa : “Est-ce que Omar connaissait cette porte ? ” Il dit : “oui”.
Masrouq lui demanda qu’elle est cette porte ? Il (Houdhaifa) dit : ” Omar”. Rapporté par Boukhari dans son authentique (Hadith 6567).
[3] Il est dit que ce calife offrait aux traducteurs, qui traduisaient les livres grecs en arabe, l`équivalent du poids du livre en or, et ceci afin de pousser les gens à traduire le plus possible les livres grecs. La philosophie ainsi “importée” eut un mauvais impact et une influence négative auprès de beaucoup de gens de science, surtout sur les questions du dogme islamique. (N-D-T)
Source : | tiré du livre d’enseignement de l’université islamique de Médine (quatrième niveau / matière “la lecture”(القراءة) | |
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Traduction : | Abdelmalik Abou Adam Al-Fransi – 19/02/1427 – Joubail – Arabie Saoudite |
Source :http://sounna.com